MANA

aquarelles sur parchemin  

galerie Vanuxem (Paris) 27 Janvier - 14 Mars 2000

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Ainsi que des  insectes fossiles à  jamais  figés dans  la lumière de l’ambre, voici ces objets  inclus   dans  la  douceur   diaphane  des   vélins.  Inclus  ne  serait    d’ailleurs  pas  exact, techniquement parlant,  puisque  nul  pigment  ne  pénètre  dans  l’épaisseur de ce support qui,   contrairement  au papier, ne boit pas la fluide aquarelle. Ce  qui permet à l’artiste  de se surpasser   dans sa capacité à  restituer les   plus infimes  des textures,  à  rassasier son  obsessionnelle,   méticuleuse,  passion du   minuscule.  Mais  comme le disait Diderot : " Il n’y a rien de plus profond que la peau ".

Rapportés des plus lointains horizons de l’espace et du temps , d’Océanie pour la plupart, ces  objets   nous   sont    proposés    ici    dans   une    proximité  extrême,  littéralement   épidermique.  Ainsi   gardent   ils,  considérablement  plus  que  derrière  une  vitrine,  une  extraordinaire et  presque hallucinante vérité. On peut  sentir,  palper  du  regard  en  toute  son   acuité, et  avec  une  irréfutable  évidence,  leur charge magique, leur aura,  leur force,  leur  Mana. Objets    sacrés  ou  humbles  ustensiles  du  quotidien,  ils sont   tous  portés,  par    ce   support   et   par   ce  soin,   à  un   très   haut   niveau  de  noblesse, à une rare incandescence   de   présence. C’est  à  un  véritable   exercice  de transsubstantiation que s ‘est  adonné  Daniel  Estrade.   Le  rude  est  devenu précieux, l’éloigné s’est fait intime, l’infime, immense et l’étrange s’est mué en l’évidence même.

Gérard Barrière, le 10 Décembre 1999.

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Technique : aquarelles sur parchemin

Critiques : -libération 01/02/200